Témoignages

La paix concerne chaque personne.

Chacun a sa propre idée sur la paix, cependant nous pouvons constater que notre monde ne vit pas en paix. Si nous regardons bien, la peur, l'égoisme, la séparation, l'injustice, la compétition et l'avidité dictent les comportements... La violence et les problèmes de survie occupent de nombreux esprits...

Pourtant, il y a des individus, des associations, qui oeuvrent pour un conscience différente, plus solidaire, plus fraternelle. Parmi elles, "les maisons de paix"

 

"Nous sommes des gens ordinaires qui essayons d'agir pour la paix,

d'abord là où nous sommes"

 

Malgré l'indifférence générale, malgré la passivité ordinaire des individus qui se sentent impuissants pour créer un monde différent, nous avons conscience que nous pouvons agir sur la société en nous améliorant nous mêmes et en nous reliant à ceux qui font de même...

"Il n'y a qu'une solution, crois-moi, s'améliorer soi-même." (G.Brassens)

 

Alain et Michelle, Maison de Paix à Angers, témoignent :

Alain : Nous sommes devenus Maison de paix en 2008 quand j’ai réalisé l’importance d’être à plusieurs. Etre reliés en réseau crée une force et une énergie plus puissante que celle d’une personne isolée. J’avais déjà des pratiques de paix : je méditais tous les jours et donnais de mon temps tous les mois dans des actions de bénévolat avant de rejoindre le réseau des maisons de paix, mais je sens maintenant une plus grande présence de la paix dans mes pensées et dans ma vie. Cela représente un engagement, je pense plus souvent à la paix lorsque je fais mon invocation le matin et le soir. Au quotidien, je suis plus conscient de cet engagement. Par exemple dans mon travail de kinésithérapeute, je fais preuve de plus de patience, de compréhension, de tolérance, de compassion face à un patient en souffrance qui manifeste des exigences, des récriminations, de l’impatience ou face à des collègues qui expriment leur mécontentement.

Michelle : Nous avons fait tout un cheminement qui nous permet de prendre du recul, de mieux comprendre les gens en souffrance, d’essayer de dépasser notre ego, d’apprendre à vivre en paix. Dans mon travail – je suis médecin en établissement de santé- j’essaie d’apaiser les relations parfois conflictuelles entre mes collègues. A chaque fois que je vois un conflit émerger, j’essaie de le désamorcer, de faire comprendre ce qui est sous-jacent aux comportements agressifs. Nous sommes deux dans l’équipe à adopter une attitude d’apaisement et cela commence à porter ses fruits. Les conflits qui existaient entre médecins et infirmières quand je suis arrivée dans le service il y a quelques années ne sont plus aussi présents. L’environnement est devenu plus sain.

tel 0241605195

 

 

Christiane, Maison de Paix depuis 2010 à Nantes, témoigne :

Christiane : Pour moi, une Maison de Paix n’est pas un lieu bien défini. Cela peut être au supermarché ou n’importe où. On peut dire que « je suis Maison de Paix » puisqu’être Maison de Paix est une attitude intérieure. Devenir Maison de Paix est la suite logique de tout un cheminement personnel J’accueille maintenant ce qui est dans ma vie, et cela me met en paix d’accueillir les choses et pas de vouloir à tout prix les transformer. Faire partie d’un réseau est important car j’ai besoin d’être relié avec des gens qui sont dans la même dynamique. Depuis mon adolescence, je demande la paix intérieure et maintenant à 65 ans je la vis. J’ai appris à accueillir ce qui est aujourd’hui, ce n’est pas forcément comme je le voulais, ça se transforme, ce sont mes expériences et la vie qui me transforment. Je crois qu’on peut créer une société fraternelle avec plus de justice et d’égalité. Dans mon précédent travail de secrétaire en collectivité locale, je passais beaucoup de temps à écouter les histoires des uns et des autres, sans porter de jugement. J’entendais leurs souffrances et je me disais : « concrètement qu’est ce que je peux faire avec ça ? ». Souvent désemparée, je déposais alors tout ce que l’on m’avait raconté dans la prière, je confiais tous ces gens à Dieu ». Maintenant à la retraite, j’aide bénévolement à droite et à gauche, je donne du temps et cela me fait du bien. J’essaie de vivre en harmonie avec les uns et les autres.

tel : 0240335067

 

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Nicole, Maison de Paix depuis 2006 à Paris, témoigne :

 

Nicole : Comme beaucoup de gens, j’ai longtemps cru que la paix est loin, que la guerre est loin de moi. Mais j’ai maintenant compris que la paix commence en soi, chez soi, et autour de soi. Faire la paix en moi nécessite d’apprendre à bien me connaître, et de m’accepter telle que je suis. Si j’ai la paix en moi, je comprends mieux les autres . Les situations conflictuelles m’ont toujours dérangé, avant je faisais comme si de rien n’était. Maintenant j’exprime ce que je ressens, je trouve les moyens de dire les choses paisiblement plutôt que de les garder en moi ou de les dire agressivement. J’ai affiché sur la porte de mon appartement parisien « je choisis la paix ». Je me suis dit : qu’est ce que je peux faire concrètement pour la paix ? Comme je suis une grande Epicurienne et que j’aime manger, il m’est venu à l’idée d’inviter mes voisins à à l’apéritif. Mon intention par ce geste est d’entretenir une relation paisible avec mes voisins. C’est important pour moi de mettre une conscience de paix en moi. Ca change ma façon d’être avec les autres, ça change mon regard sur la vie.

 
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Dominique, Maison de Paix en Mayenne

 Être Maison de Paix c'est aller vers la paix en soi et être porteur de paix dans l'entourage. 
Ce n'est pas seulement être calme, c'est être complètement en accord avec soi-même dans l'authenticité et reconnaître son ombre. Plus d'aménité dans le monde commence par sa propre harmonisation.
L'autre est aussi moi-même. Je suis en paix quand je pardonne à l'autre et à moi-même, quand le voisin qui me perturbait est accueilli. Je suis constamment vigilante quant à mes réactions face à l'autre de façon à considérer toute différence comme un enrichissement, ce qui n'est pas toujours facile !
Tout comprendre n'est pas tout accepter. La lucidité est nécessaire ainsi que le sens de la justesse et du respect. Parfois il faut posément, respectueusement s'expliquer. L'humilité est indispensable. 
Être Maison de Paix c'est être présent, à l'écoute des proches et de toute personne rencontrée.

Avec toutes mes relations je me pacifie. - Le Pacifique est un océan, c'est dire si c'est vaste:)
La paix est union en soi, unisson avec tous. Elle est au-delà de la dualité. Quand un barrage s'effondre et qu'abonde le flux lumineux de l'Un, Une est la Paix, solaire, paix de l'amour inconditionnel.

Quand j'accueille l'autre qui me dérange, a lieu en moi-même, par la voie de l'humilité et de la compassion, une transformation alchimique. La paix en soi est une transmutation de soi. La paix mondiale est, sera, une transmutation du monde entier.

Voici quelques exemples concrets que j’ai vécus :
- Un nouveau voisin a une attitude qui me dérange. Je lui parle, je l'accepte et l'accueille et il ne me perturbe plus. Désormais, il a un sourire plus léger.
- Un membre de ma famille a « coupé les ponts ». Je médite profondément mon souhait de réconciliation avec toute partie de moi-même et avec cette personne. Après la méditation, cette personne me téléphone.

C'est par le réseau relationnel et pour le réseau relationnel que je suis rentrée dans le Réseau des Maisons de Paix. J'ai d'abord connu un membre du Maine et Loire... Et c'est quand une personne a recherché une Maison de Paix en Mayenne que l'évidence m'est apparue que je devais rentrer dans le réseau et accueillir chez moi pour des partages et des méditations.

Être en réseau, c'est se relier et avancer ensemble sur le chemin d'harmonie.
Le réseau est un élargissement de notre humanité. C'est la paix en marche.

Dominique Marie Roudière
St Laurent, printemps 2013

 

 

 

"En un temps où la question de la survie de l'espèce humaine est devenue une préoccupation majeure, entretenir le statu quo revient à coopérer avec l'absurde, voire à contribuer au chaos." (Vimala Thakar)

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"Si l'on veut que les choses changent par en haut, on risque d'attendre longtemps ou d'y perdre notre Liberté. Si l'on veut qu'elles changent par en bas, il faut construire et diffuser une culture de la responsabilité."  (Jean Boissonnat)

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"Le monde va mal,non pas à cause de ceux qui font le mal,mais surtout à cause de ceux qui savent et laissent faire." (Einstein).

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Peut-on rester insensible face à ce qui se passe, face à un modèle de société suicidaire?

> > Face aux multiples crises qui viennent interpeller nos modes de vie, nous avons toujours le pouvoir de choisir la société que nous désirons voir naitre en orientant chacun de nos actes les plus quotidiens : nous nourrir, nous vêtir, nous déplacer, nous loger, nous soigner, éduquer nos enfants, nous informer, nous relier.

Chacun peut agir individuellement et c'est une bonne chose, mais si nous voulons peser sur les orientations de notre société et donner de la force à nos convictions, la mise en commun de nos énergies apparait une nécessité. Il est évident que la force du collectif peut favoriser plus efficacement l'éveil d'une nouvelle conscience.

 

Témoignages

"Bonjour, Lorsque j'ai découvert votre site, j'ai fait plus que vibrer, j'ai pris conscience que c'était ma raison de vivre : apporter de l'Amour et de l'Espoir aux personnes que je croiserai sur mon chemin. Tous ensemble, nous serons plus forts pour aimer davantage !" (Magali D.)
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"D'abord un grand merci d'exister au sens actif du terme et de permettre à ce grand travail de fourmi vers la paix de se développer" (Anne)

 

 

APPEL du Congrès national du Mouvement de la Paix (2005) Changeons le monde, cultivons la Paix.

"L'avenir de nos quartiers et l'avenir de notre planète exigent des réponses inédites en rupture avec une culture guerrière de domination où la loi du plus fort ou du plus riche règne en maitre... C'est à un véritable projet de développement humain qu'il nous faut travailler ensemble une culture de Paix... Cultiver la Paix du quartier à la Planète, c'est multiplier des espaces de rencontres où prévalent le respect, la dignité...pour tous."

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La notion d'une  éducation pour la paix  promue par l'UNESCO, peut apparaitre comme une solution abstraite et simpliste face à la culture de la violence dans laquelle nous vivons. Cependant, nous sommes convaincus que l'éducation pour la paix constitue la meilleure solution.

Dans notre monde, l'éducation est au coeur du changement social. L'histoire nous a donné assez d'exemples qui prouvent que l'éducation peut inculquer la haine et la violence et déformer la vision du monde. Nous savons combien l'éducation influence et transforme la société. Il nous faut donc reconnaitre le potentiel que représente notre système d'éducation, force extraordinaire pour construire une société qui valorise la justice sociale, le respect de l'autre et qui croit dans la dignité et dans les droits de toute vie humaine - en bref, une culture de la paix. 
Est il illusoire de se demander ce à quoi pourrait aboutir une scolarité, où du primaire au secondaire, il y aurait une heure par semaine d'éducation à la paix. Gestion du stress, communication non violente, résolution pacifique des conflits, connaissance de soi, écologie, étude des oeuvres des prix Nobel de la paix, etc...

Les leçons de cette heure hebdomadaire ne transformeront pas notre monde comme par enchantement. Néanmoins, cette activité stimulera nos élèves à penser autrement, à se comporter autrement, à devenir plus conscient des processus de la violence qu'ils voient autour d'eux, à faire des choix plus responsables; Nous aurons fait un pas vers une évolution, et un grand pas.

En une génération tout peut changer. La mesure ne nécessite pas de gros moyens financiers, à part préparer un programme. Une heure par semaine, du primaire jusqu'au lycée, imaginez ce que cela peut générer dans les consciences! Est-ce une utopie, est trop difficile à mettre en place, S'il vous plait, prenez trois secondes avant de répondre : est ce que cela n'est pas IMPORTANT pour nos enfants, pour la société et l'avenir de l'humanité ..?

Et si vous voulez faire un geste, amusez-vous à inventer tout ce que vous voulez pour répandre cette idée. Elle s'éveillera bien un jour dans la conscience collective, et dans le coeur des décideurs.

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Pourquoi rester isolés, quand ENSEMBLE on est plus fort. Les temps ne sont plus à l'isolement.
Il apparait évident qu'au siêcle de la "communication", la relation devient de plus en plus superficielle. Combien de personnes ont besoin d'une oreille et d'un coeur qui sache écouter, et qui aient le temps de le faire. Que pouvons nous faire ici, très concrètement, lorsqu'une aspiration, à participer à la paix, se manifeste, alors que nous nous sentons isolés et tout petit devant de grandes structures internationales. 
Pourquoi ne pas commencer par se rencontrer, partager autour d'une aspiration commune à la paix, proposer des compétences, créer de nouveaux dynamismes..... 
La rencontre, le partage, l'écoute sont de véritables nourritures pour la PAIX. 
Il ne peux y avoir de paix réelle dans l'exclusion, la séparation, l'isolement, l'indifférence, l'incompréhension.... 
C'est sur ces évidences que les maisons de paix se sont révélés. Des caractéristiques essentielles sont apparues et sont devenus fédératrices. Ce sont les 5 piliers et principes. Ils constituent les bases de notre reliance et de notre dynamique d'action. 
Cela concerne autant l'intégration sociale que la pratique thérapeutique, l'écologie, les relations humaines, l'éducation, l'évolution des consciences..... 
"Nous rêvons de maisons de paix fleurissant un peu partout , comme relais de l'avènement d'une culture de paix dans dans les villes et les campagnes.

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"un monde meilleur est possible et tout dépend de notre volonté de l'édifier". (Kofi Annan)

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" Si tu vois à 1 an, sème une graine. 
  Si tu vois à 10 ans, plante un arbre. 
  Si tu vois à 100 ans, change la conscience des hommes."

 

Faire œuvre de paix n'est pas éviter tout conflit !